Xavier Casalta

Depuis un peu plus de dix ans, j’essaye de perfectionner une technique ancestrale en repoussant ses limites afin de donner vie à des œuvres jamais vues auparavant. Les millions de petits points d’encre noire placés au fil des années, après plus de 30.000 heures de pratique, m’ont permis d’arriver à un niveau de précision et de détails à la hauteur de mes attentes initiales. J’espère qu’au fil des prochaines décennies, je serai en mesure de repousser encore plus ces limites en me concentrant sur des formats de plusieurs mètres, réalisés sur plusieurs années, afin de susciter un émerveillement encore plus fort chez ceux qui contemplent mes œuvres.

J’ai une grande passion pour tous les métiers qui impliquent un savoir faire traditionnel, assez éloigné de la modernité actuelle. Fasciné par l’antiquité, les périodes grecque et romaine, et plus récemment l’art celte, je collectionne depuis des années divers objects antiques, tels que des marbres, mosaïques et monnaies que j’inclus dans mes compositions à l’encre sur papier. Le génie artistique qui se retrouve dans les monnaies vieilles de plus de 2000 ans, la complexité des motifs et les scènes représentées sur des mosaïques, les bijoux finement détaillés…. Tous ces sujets m’inspirent et me fascinent. En parallèle, je suis tout autant attaché au travail de la lettre, à la variété de styles architecturaux, de l’antique au plus moderne. Parmi mes dessins favoris, on peut retrouver des dessins de façades Parisiennes avec des immeubles Haussmaniens et hôtels particuliers.

Mon quotidien a très peu changé au fil des années, à part une exploration récente de sujets plus variés tels que l’antiquité, ma routine est restée assez identique. J’ai la chance d’être assez peu confronté aux évolutions sociétales et technologiques, avec une technique traditionnelle, toute l’innovation notamment au niveau du digital et de l’IA n’intervient pas dans ma démarche créative. Je continue à travailler avec des outils qui étaient utilisés au 20ème siècle, sur un papier produit par une entreprise créée au 15ème siècle.

Une de mes séries de dessin a été inspirée par « Les Quatre Saisons » de Vivaldi, cette série étant ma favorite et l'une des plus appréciées par mes collectionneurs. Un ensemble de quatre carrés de fleurs représentant chacun une saison avec des fleurs et fruits. Un de ces formats avait d’ailleurs été ma première œuvre à être vendue aux enchères chez Artcurial.

Ayant une collection assez variée, il serait difficile de faire un choix ! Mes monnaies antiques favorites, des gravures de différents siècles, notamment une de Jean Audran intitulée  « La Vertu plaît quoi que vaincue », d’après une peinture de Charles Lebrun (fin 17ème), mes livres anciens sur l’architecture et les modèles de lettres. Du côté plus contemporain, une sculpture d’Haroshi, un croquis de James Jean… Les premiers croquis de mon adolescence jusqu’à mes plus récents. Ma première œuvre pour la Maison Dior, et mon dessin de Marc Aurèle, mon œuvre la plus complexe à ce jour avec plus de 2400 heures passées à l’encrage.  Et enfin peut-être pour finir un stylo avec sa cartouche d’encre noire !